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PRÉALABLE A.... Aliment, écart maché, digéré, devenu merde retenue. Poids précis de l'exigu plaisir des sodomisations prépubertaires, préalable érectile du mot, secrétion blanche retombée de la langue pliée hors des lèvres : avant qu'au dégueuli des rencontres, l'anus aux anneaux rompus, laisse couler le sperme, collant les poils de l'entrecuisse. Alors... Comment dire l'autre, si ce n'est pas drague ou par mort... verre de liqueur où a trembléjusqu'au retour, lejour de la mort du frère, le liquide blanchâtre, résidu d'une ponction lombaire, jeté pour en finir dans les chiottes... et la première masturbation (enfin, pas la première survenue, inaperçue de plaisir), mais celle, mise en scène devant la glace, en travesti de vainqueur, en travesti de vaincu... les parents au cimetière, sur la tombe du frère... et la fin, les couilles attachées par une corde, à la poignée d'une porte, quand tortillé nu sur lui-méme, se masturbant à voir, il appréhende et lèche, en digestion trouble, ce liquide blanchâtre, jaillit de la verge... issu peut-être de cette même colonne vertébrale, où après la piqure, le frère mourut. Comment ignorer les doubles... faire surseoir le tragique... le goût du sperme en Toi. Le père guide le pas pour le saut périlleux... les photos d'hommes hypertrophiés, musculature nue... et puis la ronde à deux avec le frère... il y a une photo: ça a du exister... Et si on parlait de la famille. |
L'ESPACE DU CORPS Espace n°1 : A dérision de frontière aux chairs de papier B harcellement du bruit, mur nu du porté saccagé dérisoire B' accrochage des sexes aux vêtements subis C chairs imperméables nues... du gisant masques non dévolus D gardiens d'un mot il sonne celui qui ne se peut nommer _ Extrait du recueil de poèmes de Michel Journiac |
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